USA
Date de sortie : 04 Octobre 2006
Titre original : Family Portraits : A Trilogy of America
Réalisateur : Douglas Buck
Scénariste : Douglas Buck
Directeur de la photographie : Nicola Saraval
Compositeur : William Demartino, Ed Dzubak, David Kristian, Greg Russel
Monteur : Douglas Buck
Effets spéciaux : Brett Moore, Tom Vukmanic, Tom Savini
Interdit aux moins de 16 ans
Drame
104 mn
Distribution :
Gary Betsworth - Sally Conway - William Mahoney - Nicca Ray - David Thornton ...
Synopsis :
Une épouse, délaissée par son mari, se mutile. Un père de famille, aliéné par une existence conformiste, décime sa famille à l’heure du petit-déjeuner. Une adolescente défigurée vient régler ses comptes avec la personne qui est responsable de ses infirmités. Trois portraits fous, dérangeants et asphyxiants en guise de portrait collectif d’une Amérique qui a basculé dans la violence et le désespoir, et qui recherche, obstinément, un salut...
Douglas Buck signe une œuvre originale avec son Family Portraits – Une trilogie américaine. Le film dresse violemment le portrait de personnages dans une Amérique loin des strass et des paillettes. Contrairement à de nombreux longs-métrages actuels, les maux des protagonistes ne résultent pas d’addictions aux alcools ou autres drogues. Leurs désordres sont bien plus profonds et finalement bien plus inquiétants. Ainsi, le drame composé de trois parties distinctes ouvre le show en nous faisant partager le quotidien pathétique d’une épouse qui ne trouve pas le bonheur auprès de son mari. Malheureusement, sa seule arme pour parer au désintérêt total de son époux réside dans l’automutilation. Nous pouvons concevoir sa souffrance et son désarroi mais Douglas Buck nous heurte sauvagement avec ses images abjectes et choquantes devant lesquelles le spectateur ne peut se sentir que désemparer. Il est ensuite difficile de donner toute son attention au film tant cette première partie est agressive pour notre mental. La deuxième histoire repose sur un scénario intéressant mais mal mis en scène. Les incursions gores semblent encore une fois gratuites et nous nous demandons légitimement où a voulu en venir le réalisateur. Son but est-il de choquer ? Ou de marquer brutalement le spectateur afin de le confronter à ses propres démons intérieurs ?Le dernier acte continue magistralement sur une lancée trash. Ce « moyen-métrage » est le plus abouti tant au niveau des personnages que de la mise en scène. L’adolescente défigurée et infirme finit par nous émouvoir par sa sensibilité et son mal-être, ici justifié. Les longs plans-séquences participent activement à chambouler et à mettre en « mode on » nos émotions jusqu’alors refoulées tant bien que mal.Family Portraits ne fait que décrire la violence et le désespoir humain, mais de façon trop pénible pour les yeux et l’esprit. Buck semble se perdre dans sa volonté initiale et nous plonge subrepticement dans les méandres de ses troubles et peurs. C’est sa vision des familles américaines, espérons que ce ne soit pas la nôtre ! (Fanny Cairon, Comme au Cinema.com)
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