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Homosexualité au cinéma
Homosexualité au cinéma
L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l'homosexualité, sous toutes ses formes, est présente et non-dissimulée.
Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c'est une thématique qui ne s'est développée vraiment au cinéma qu'à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.
Plus qu'en littérature peut-être, l'homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d'expression s'est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l'homosexualité, sous toutes ses formes, ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine, grand-public, semble avoir été atteint en 2006 par Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee qui, par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu'il a déclenchées, a permis sans doute d'atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho. Deux ans plus tard, avec Harvey Milk de Gus Van Sant, pour lequel Sean Penn remporte l'Oscar du Meilleur acteur, « c'est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s'excuser de l'être ».
Les formes que peut prendre l'homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :
* revendicatrice : c'est une fonction bien représentée à partir des années 1990. Citons en vrac Fucking Åmål, Before Night Falls, Memento Mori (qui peut paraître timide à des yeux occidentaux mais marque un grand pas en avant en Corée du Sud)
* esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec Persona d'Ingmar Bergman, où tout se résume à un jeu de reflets, d'ombres et d'illusions ; le même fonctionnement se retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch
* jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. Il s'agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel, ce qui les rend parfois un peu répétitifs.
Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, certains films se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. (Wikipédia)
mardi 31 août 2010
Fourchette et sac à dos
Quand Julie Andrieu part à la rencontre d'un couple de fermiers gays norvégiens dans «Fourchette et sac à dos»
Dans l'un des derniers numéros de Fourchette et sac à dos diffusé sur France 5, Julie Andrieu s'est rendue en Norvège pour nous faire découvrir les spécialités culinaires du pays. Parmi les habitants rencontrés par l'animatrice, un couple d'hommes propriétaire d'une ferme. Un reportage (loin des clichés habituels) où il est même question de mariage qui, rappelons-le, est légal en Norvège pour les couples de même sexe depuis 2008.
Fourchette et sac à dos : fermiers gays norvégiens
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Sources & photo : GayClic
Alden Ehrenreich
Alden Caleb Ehrenreich (né le 22 novembre 1989 à Los Angeles) est un acteur américain.
Biographie.
Alden Ehrenreich commença sa scolarité à l'école élémentaire de Palisades, en Californie.
Lors de la Bat Mitsva d'une amie, Ehrenreich, alors âgé de 14 ans, fut remarqué par Steven Spielberg, celui-ci le voyant dans un court-métrage comique où l'acteur figurait : « Il m'a trouvé drôle […] et il a envoyé le film à sa boîte de production. ».
En 2007, Ehrenreich a obtenu le rôle de Bennie Tetrocini dans le film de Francis Ford Coppola Tetro, Coppola lui ayant demandé de lire un passage issu de l'Attrape-coeur (The Catcher in the Rye) pour son audition principale.
Il vit actuellement à New York, terminant ses études de théâtre à l'Université de New York.
Filmographie.
* Supernatural .... Ben Collins (1 épisode, 2005)
* CSI: Crime Scene Investigation .... Sven (1 épisode, 2006)
* Switcheroo! (2008) .... Dan
* Tetro (2009) .... Bennie
* Greased (2009) .... Ben
Sources : Wikipédia
Sébastien Lifshitz
Sébastien Lifshitz Acteur, Réalisateur, Scénariste français.
Né le 21 janvier 1968 à Paris (France).
Site officiel
Biographie.
Enfant attiré par le dessin, Sébastien Lifshitz s'oriente d'abord vers le monde de l'art contemporain : après un passage à l'Ecole du Louvre et à la Sorbonne en Histoire de l'art, il travaille auprès du conservateur Bernard Blistène au Centre Pompidou. Il réalise en 1993 son premier court métrage, Il faut que je l'aime, et signe deux ans plus tard un documentaire sur Claire Denis dans le cadre de la collection Cinéastes de notre temps. Il sera l'assistant de celle-ci sur Nénette et Boni.
Comme la réalisatrice de Beau travail, Sébastien Lifshitz est moins intéressé par les dialogues que par la représentation des corps, comme en témoigne son moyen métrage très remarqué, Les Corps ouverts, Prix Jean Vigo 1996. Ce portrait d'un ado en plein questionnement révèle Yasmine Belmadi, acteur-fétiche du cinéaste, disparu en 2009.
Belmadi joue le rôle principal des Terres froides, téléfilm qui mêle lutte des classes et sexualité, tourné pour la série d'Arte Gauche-Droite. Après cette fiction hivernale, Lifschitz réalise l'estival Presque rien (2000), son premier long métrage de cinéma, une histoire d'amour tendre et douloureuse entre deux garçons. Il change de registre, tout en restant dans le domaine de l'intime, avec le documentaire La Traversée (2001) : il y filme son ami scénariste Stéphane Bouquet, parti aux Etats-Unis à la recherche de son père. Lifshitz revient à la fiction en 2003 avec Wild Side, qui évoque les relations unissant une transsexuelle, un émigré russe et un prostitué arabe. Cette oeuvre discrètement audacieuse est une nouvelle réflexion sur l'identité, tout comme Plein sud (2009), road movie initiatique interprété par des nouveaux venus dans son univers, Yannick Renier, Léa Seydoux et Nicole Garcia.
Filmographie.
* 1994 : Il faut que je l'aime
* 1995 : Claire Denis, la vagabonde
* 1997 : Les Corps ouverts
* 1998 : Les Terres froides (TV)
* 2000 : Presque rien
* 2001 : La Traversée
* 2004 : Wild Side
* 2009 : Plein sud
Né le 21 janvier 1968 à Paris (France).
Site officiel
Biographie.
Enfant attiré par le dessin, Sébastien Lifshitz s'oriente d'abord vers le monde de l'art contemporain : après un passage à l'Ecole du Louvre et à la Sorbonne en Histoire de l'art, il travaille auprès du conservateur Bernard Blistène au Centre Pompidou. Il réalise en 1993 son premier court métrage, Il faut que je l'aime, et signe deux ans plus tard un documentaire sur Claire Denis dans le cadre de la collection Cinéastes de notre temps. Il sera l'assistant de celle-ci sur Nénette et Boni.
Comme la réalisatrice de Beau travail, Sébastien Lifshitz est moins intéressé par les dialogues que par la représentation des corps, comme en témoigne son moyen métrage très remarqué, Les Corps ouverts, Prix Jean Vigo 1996. Ce portrait d'un ado en plein questionnement révèle Yasmine Belmadi, acteur-fétiche du cinéaste, disparu en 2009.
Belmadi joue le rôle principal des Terres froides, téléfilm qui mêle lutte des classes et sexualité, tourné pour la série d'Arte Gauche-Droite. Après cette fiction hivernale, Lifschitz réalise l'estival Presque rien (2000), son premier long métrage de cinéma, une histoire d'amour tendre et douloureuse entre deux garçons. Il change de registre, tout en restant dans le domaine de l'intime, avec le documentaire La Traversée (2001) : il y filme son ami scénariste Stéphane Bouquet, parti aux Etats-Unis à la recherche de son père. Lifshitz revient à la fiction en 2003 avec Wild Side, qui évoque les relations unissant une transsexuelle, un émigré russe et un prostitué arabe. Cette oeuvre discrètement audacieuse est une nouvelle réflexion sur l'identité, tout comme Plein sud (2009), road movie initiatique interprété par des nouveaux venus dans son univers, Yannick Renier, Léa Seydoux et Nicole Garcia.
Filmographie.
* 1994 : Il faut que je l'aime
* 1995 : Claire Denis, la vagabonde
* 1997 : Les Corps ouverts
* 1998 : Les Terres froides (TV)
* 2000 : Presque rien
* 2001 : La Traversée
* 2004 : Wild Side
* 2009 : Plein sud
Sources : Allocine
Les Larmes amères de Petra von Kant (1972)
1972
Titre original : Die bitteren Tränen der Petra von Kant
Allemagne de l'Ouest
Réalisateur : Rainer Werner Fassbinder
Drame, Lesbien
124 mn
Titre original : Die bitteren Tränen der Petra von Kant
Allemagne de l'Ouest
Réalisateur : Rainer Werner Fassbinder
Drame, Lesbien
124 mn
Distribution :
Margit Carstensen (Petra von Kant), Hanna Schygulla (Karin Thimm), Katrin Schaake (Sidonie von Grasenabb), Eva Mattes (Gabriele von Kant), Gisela Fackeldey (Valerie von Kant), Irm Hermann (Marlene)
Synopsis :
Petra von Kant, styliste, connaît depuis le peu le succès. Les grands magasins Karstadt qui l'avaient autrefois snobée, lui commandent une collection pour l'hiver. Petra se contente de faire les croquis préparatoires et confie toute l'exécution à Marlene, un travesti qui lui sert également de bonne à tout faire et de confidente. Marlene ne parle jamais et supporte toutes les humiliations de la part de Petra dont elle semble amoureuse.Un jour, Petra reçoit la visite de son amie Sidonie von Grasenabb, qu'elle n'a pas revu depuis trois ans. Sidonie est mariée à Lester, et elle confie à Petra que pour sauver son union, elle a dû feindre la soumission. Petra, elle, a divorcé de son second mari. Elle ne le supportait plus et était dégoûtée par l'acte d'amour. Petra est pessimiste, elle croit que celui qui montre son amour étale sa faiblesse et se fera dominer par l'autre.
Sidonie présente une amie à Petra. C'est Karin, une jeune femme qui rêve de devenir mannequin. Elle est mariée, mais son mari vit en Australie. Petra est immédiatement attirée par Karin. Elle lui offre d'être le modèle de sa collection et de s'installer dans son appartement. Karin est devenue l'amante de Petra. Elle lui parle mal, sort souvent très tard, prétend coucher avec des hommes, et se fait beaucoup prier pour prononcer les mots "je t'aime". Petra alterne les cadeaux et les supplications avec les reproches et les injures, sous le regard silencieux de Marlene. Les deux femmes boivent beaucoup.
Un jour, le mari de Karin arrive en Allemagne. Karin quitte aussitôt Petra qui sombre dans la dépression et l'alcoolisme. Son amie Sidonie, sa mère, sa fille et Marlene assistent à sa déchéance. Elle les injurie toutes, déclare les haïr. C'est son anniversaire et elle n'a qu'un espoir, que Karin vienne la voir. Petra finit par s'endormir, complètement saoûle. Puis Petra reprend ses esprits et s'excuse auprès d'elles. Elle refuse de voir Karin qui téléphone, enfin.
Mais ses derniers mots pour Marlene, "parle-moi de ta vie", provoquent chez sa fidèle amie/servante une réaction étonnante. Marlene qui a tout supporté jusqu'ici, fait ses bagages ! Et Petra se retrouve toute seule. (Media G)
Libellés :
Larmes amères de Petra von Kant (Les),
Lesbien
El Nino Pez (2008)
Année de production : 2008
Sortie en France 6 mai 2009
Espagne, Argentine, Paraguay
Réalisateur : Lucia Puenzo
Thriller, Drame, Lesbien
96 mn
Site officiel
Distribution :
Inés Efron (Lala), Mariela Vitale (La Guayi / La Bonne), Carlos Bardem (Pulido), Arnaldo André (Sócrates), Julián Doregger (Nacho), Sandra Guida (Felicitas), Pep Munné (Bronté), Diego Velázquez (Vasco)
Synopsis :
Lala, fille de bonne famille dans la banlieue cossue de Buenos Aires, est follement amoureuse de la Guayi, jeune et jolie paraguayenne au service de ses parents. Ensemble, elles rêvent de partir dans le village d'origine de Guayi, au bord du lac Ypoà. Mais un drame familial va brusquement les séparer...
Secrets de tournage.
De l'écrit à l'écran
Lucia Penzo avait dix ans de moins lorsqu'elle a écrit le roman dont El Niño Pez est aujourd'hui l'adaptation. Sans le moindre engagement à l'époque, elle reconnaît avoir éprouvé une certaine liberté lors de l'écriture de ce premier roman. Dans son film, la cinéaste a en outre choisi de modifier le point de vue et de ce fait, le ton du récit : pour plus de cohérence, le narrateur n'est donc plus le drôle et cynique chien de l'histoire: "L'histoire est devenue beaucoup plus sombre, beaucoup plus dense. La structure a changé aussi, dans le roman elle est complètement linéaire alors que, dans le film, c'est un puzzle que doit reconstituer le spectateur comme le personnage principal, explique-t-elle.
Plaisir de conteuse
En tant qu'écrivain et scénariste, Lucia Penzo prend plaisir à avancer sans plan prédéterminé, sans savoir où son intrigue va la mener: c'est exactement selon elle ce que doit ressentir le spectateur, qu'elle tient à convier à un "voyage émotionnel" : "c'est comme marcher main dans la main avec quelqu'un qui est très confus et que vous commencez à avoir le même sentiment" raconte-t-elle, soucieuse avant tout "d'enlever les aspects littéraires du roman d'origine et de faire fleurir les aspects cinématographiques de l'histoire".
Auteur prolixe
Née à Buenos Aires en 1976, Lucia Puenzo a commencé sa carrière d'écrivain à 23 ans et a déjà publié trois romans, traduits pour l'Italie, l'Allemagne, le Brésil, la France et les Etats-Unis. Son dernier ouvrage est en cours d'écriture et s'intitulera La furia de la langosta. Auteur d'un court-métrage, la jeune femme a eu beaucoup de succès avec son premier long XXY, qui a reçu le grand prix de la Semaine Internationale de la Critique à Cannes en 2007, ainsi qu'un Goya du meilleur film étranger.
Coïncidences
Pourtant pensée antérieurement, l'intrigue de El Niño Pez pourrait étrangement faire figure de suite à celle du premier long métrage de Lucia Penzo. Dans XXY, la réalisatrice avait d'ailleurs déjà fait appel à la comédienne Inés Efron. Consciente de cette continuité entre les deux scénarii, elle voulait éviter de prendre la même actrice et avait d'abord choisi l'autre jeune fille de l'histoire, une star de la chanson originaire du Paraguay : "quand elle est devenue le personnage de la bonne, je lui ai demandé de faire un test avec Inès et, ensemble, elles étaient explosives. Ainsi Inés est devenue le personnage principal après sept mois de recherche d'une autre jeune fille. C'est le destin", conclut la cinéaste.
Minimalisme
Si la littérature de Lucia Penzo est faite de beaucoup de dialogues, son cinéma mise davantage sur l'expression minimale des mots et sur les détails donnés par l'image. La cinéaste a beaucoup utilisé le gros plan sur les visages de ses deux actrices, assez révélateurs en eux-mêmes pour se passer de commentaires.
Les films d'adolescents
Aimant beaucoup les films d'adolescents qui ne montrent pas les pères, "comme ceux de Gus Van Sant", la cinéaste avoue avoir besoin de mettre en scène ne serait-ce que brièvement la relation que les jeunes ont avec "celui qui les a elevés", sans pour autant adopter le point de vue de ce dernier. Pour sa jeune actrice Inés Efron, les histoires d'adolescents sont passionnantes parce que "remplies de furie, de folie et de désespoir vital. Lala personnifie tout cela au delà de ses propres fragilités qui ne la laissent pas s'approprier d'elle-même", se réjouit-elle.
Beaux débuts
Jeune promesse du cinéma argentin, Inés Efron a débuté en 2006 dans Glue, une chronique adolescente de Héctor Díaz. Sa carrière internationale démarre en 2007 avec XXY, dans lequel elle interprète le rôle bouleversant d'Alex, un jeune hermaphrodite.
De la chanson au cinéma
Plus connue sous son nom de scène "Emme", Mariela Vitale a fait des études de théâtre avant de s'imposer en tant que chanteuse rock en 2003 avec son premier disque "Femme". El Niño Pez marque ses débuts au cinéma.
La légende de Mitay Pira
Le lac Ypoa se trouve au Coeur du Paraguay, sur une terre de légendes et de mystères, parsemée d'îles qui apparaissent et disparaissent à différents endroits. Il y a des années, les habitants d'un petit village situé près des rives du lac auraient transformé un arbre mort enterré dans les eaux du lac en un lieu de culte sur lequel ils viennent déposer leurs offrandes, leurs jouets et leurs photos d'enfants et de bébés malades ; ce à l'attention d'un enfant-poisson, aperçu dans les profondeurs de l'eau et supposé guider les noyés vers le fond du lac. (Allocine)
Secrets de tournage.
De l'écrit à l'écran
Lucia Penzo avait dix ans de moins lorsqu'elle a écrit le roman dont El Niño Pez est aujourd'hui l'adaptation. Sans le moindre engagement à l'époque, elle reconnaît avoir éprouvé une certaine liberté lors de l'écriture de ce premier roman. Dans son film, la cinéaste a en outre choisi de modifier le point de vue et de ce fait, le ton du récit : pour plus de cohérence, le narrateur n'est donc plus le drôle et cynique chien de l'histoire: "L'histoire est devenue beaucoup plus sombre, beaucoup plus dense. La structure a changé aussi, dans le roman elle est complètement linéaire alors que, dans le film, c'est un puzzle que doit reconstituer le spectateur comme le personnage principal, explique-t-elle.
Plaisir de conteuse
En tant qu'écrivain et scénariste, Lucia Penzo prend plaisir à avancer sans plan prédéterminé, sans savoir où son intrigue va la mener: c'est exactement selon elle ce que doit ressentir le spectateur, qu'elle tient à convier à un "voyage émotionnel" : "c'est comme marcher main dans la main avec quelqu'un qui est très confus et que vous commencez à avoir le même sentiment" raconte-t-elle, soucieuse avant tout "d'enlever les aspects littéraires du roman d'origine et de faire fleurir les aspects cinématographiques de l'histoire".
Auteur prolixe
Née à Buenos Aires en 1976, Lucia Puenzo a commencé sa carrière d'écrivain à 23 ans et a déjà publié trois romans, traduits pour l'Italie, l'Allemagne, le Brésil, la France et les Etats-Unis. Son dernier ouvrage est en cours d'écriture et s'intitulera La furia de la langosta. Auteur d'un court-métrage, la jeune femme a eu beaucoup de succès avec son premier long XXY, qui a reçu le grand prix de la Semaine Internationale de la Critique à Cannes en 2007, ainsi qu'un Goya du meilleur film étranger.
Coïncidences
Pourtant pensée antérieurement, l'intrigue de El Niño Pez pourrait étrangement faire figure de suite à celle du premier long métrage de Lucia Penzo. Dans XXY, la réalisatrice avait d'ailleurs déjà fait appel à la comédienne Inés Efron. Consciente de cette continuité entre les deux scénarii, elle voulait éviter de prendre la même actrice et avait d'abord choisi l'autre jeune fille de l'histoire, une star de la chanson originaire du Paraguay : "quand elle est devenue le personnage de la bonne, je lui ai demandé de faire un test avec Inès et, ensemble, elles étaient explosives. Ainsi Inés est devenue le personnage principal après sept mois de recherche d'une autre jeune fille. C'est le destin", conclut la cinéaste.
Minimalisme
Si la littérature de Lucia Penzo est faite de beaucoup de dialogues, son cinéma mise davantage sur l'expression minimale des mots et sur les détails donnés par l'image. La cinéaste a beaucoup utilisé le gros plan sur les visages de ses deux actrices, assez révélateurs en eux-mêmes pour se passer de commentaires.
Les films d'adolescents
Aimant beaucoup les films d'adolescents qui ne montrent pas les pères, "comme ceux de Gus Van Sant", la cinéaste avoue avoir besoin de mettre en scène ne serait-ce que brièvement la relation que les jeunes ont avec "celui qui les a elevés", sans pour autant adopter le point de vue de ce dernier. Pour sa jeune actrice Inés Efron, les histoires d'adolescents sont passionnantes parce que "remplies de furie, de folie et de désespoir vital. Lala personnifie tout cela au delà de ses propres fragilités qui ne la laissent pas s'approprier d'elle-même", se réjouit-elle.
Beaux débuts
Jeune promesse du cinéma argentin, Inés Efron a débuté en 2006 dans Glue, une chronique adolescente de Héctor Díaz. Sa carrière internationale démarre en 2007 avec XXY, dans lequel elle interprète le rôle bouleversant d'Alex, un jeune hermaphrodite.
De la chanson au cinéma
Plus connue sous son nom de scène "Emme", Mariela Vitale a fait des études de théâtre avant de s'imposer en tant que chanteuse rock en 2003 avec son premier disque "Femme". El Niño Pez marque ses débuts au cinéma.
La légende de Mitay Pira
Le lac Ypoa se trouve au Coeur du Paraguay, sur une terre de légendes et de mystères, parsemée d'îles qui apparaissent et disparaissent à différents endroits. Il y a des années, les habitants d'un petit village situé près des rives du lac auraient transformé un arbre mort enterré dans les eaux du lac en un lieu de culte sur lequel ils viennent déposer leurs offrandes, leurs jouets et leurs photos d'enfants et de bébés malades ; ce à l'attention d'un enfant-poisson, aperçu dans les profondeurs de l'eau et supposé guider les noyés vers le fond du lac. (Allocine)
Bandaged (2009)
2009
Allemagne, USA, France
Réalisateur : Maria Beatty
Thriller, Lesbien
92 mn
Distribution :
Janna Lisa Dombrowsky (Lucille), Martine Erhel (Ingrid), Hans Piesbergen (Arthur), Susanne Sachße (Joan Genova)
Synopsis :
Bientôt majeure, Lucille a hâte d'aller à la faculté pour étudier la poésie, mais son père préférerait qu'elle s'oriente vers les sciences. Ne voyant pas d'issue, Lucille tente de se suicider. Elle survit, mais avec d'horribles brûlures sur le visage. Son père décide de la soigner à la maison et pour cela, engage une infirmière sensuelle au passé trouble pour s'occuper d' elle. Très vite, la patiente et l'infirmière s'avouent leur passion réciproque. Les bandages tombent et une histoire d'amour torride commence entre elles...Selectionné et acclamé dans de nombreux festivals: Londres, Los Angeles, San Francisco, Dublin. (fnac)
Bande-annonce
A tout de suite (2004)
Sortie en salles 8 décembre 2004
France
Réalisateur : Benoît Jacquot
Drame, Lesbien
95 mn
Distribution :
Isild Le Besco (Lili), Ouassini Embarek (Bada), Nicolas Duvauchelle (Alain), Laurence Cordier (Joelle), Forini Kodoukaki, Léonor Graser, Emmanuelle Bercot (Laurence), Odile Vuillemin, Catherine Davenier, Nicolas Pignon, David Ayala, Olivier Augrond, Sabri Lahmer, Fatiha Cheriguene, Olivier Foubert
Synopsis :
Une jeune fille d'une famille plutôt bourgeoise suit des cours de dessin, sort avec sa meilleure amie, couche avec un mec sans que cela ne prête à conséquence, bref mène une vie sans histoire entre un père, peu affectueux, et une soeur, pas très proche. Un jour, elle croise un jeune homme d'origine marocaine. Il est beau, mystérieux, il sort de sa poche des billets de 500 francs alors même qu'il vit chez ses parents à Belleville. Le coup de foudre est immédiat pour la jeune fille. Elle ne peut s'empêcher de le revoir. Commence alors une relation amoureuse. Lorsqu'il lui apprend qu'il a participé à un braquage sanglant puis lui propose de le suivre en cavale, elle n'hésite pas. Ce chemin les mène, avec son complice et la copine de celui-ci, en Espagne, au Maroc, puis en Grèce. (Media G)
Secrets de tournage.
Présenté à Cannes
A tout de suite a été présenté en Sélection officielle au Festival de Cannes en 2004, dans le cadre de la section Un Certain Regard.
Jacquot en liberté
Après avoir tourné des films à gros budget avec de grandes vedettes (Sade avec Daniel Auteuil, Adolphe avec Isabelle Adjani), Benoît Jacquot change d'économie avec A tout de suite, tourné en DV, en noir et blanc. Il s'en explique : "Ce n'est pas tant un sujet qui m'entraîne, mais le fait d'organiser, de concevoir un film autour d'un seul personnage qui sera le noyau du film. Cela induit une forme particulière (...) j'éprouve régulièrement une sorte de nécessité vitale à réaliser mes propres films. Des films atypiques, différents qui n'obéissent pas aux lois du marché et aux règles en vigueur (...) Dans A tout de suite, j'ai fait exactement ce que je voulais faire, image par image, 24e de seconde par 24e, dans une sorte de liberté artistique plus difficile à trouver autrement."
Princesse Isild
Héroïne d'A tout de suite, Isild Le Besco était à l'affiche des deux précédents films de Benoît Jacquot : Sade et Adolphe. Le cinéaste l'a également fait tourner en 2002 dans son téléfilm Princesse Marie, avec Catherine Deneuve. Il parle de sa nouvelle muse: "Isild a un côté risque-tout qui m'hallucine. Pour elle, c'est parfaitement naturel ! Elle a profité récemment d'un Festival en Chine pour prolonger son séjour sur les routes pendant une quinzaine de jours, sans que personne ne puisse la joindre et sans donner de nouvelles. Isild considère qu'elle ne doit de compte qu'à elle-même, et encore... A partir de là, elle fait ce qu'elle veut, quand elle veut. Donc, elle est invulnérable. Et libre, comme le personnage du film."
La genèse du projet
Benoît Jacquot explique comment il a eu l'idée de réaliser un film autour de la cavale d'un couple de jeunes gens : "Je me trouvais en Amérique du Nord pour présenter un film, quand un soir dans ma chambre d'hôtel, je suis tombé sur une sur une émission télévisée, diffusée par TV5, dans laquelle des gens racontaient une expérience qui avait entièrement bouleversé leur existence. J'ai été attiré par le témoignage d'une femme d'une quarantaine d'années (...) Cette femme m'a frappé par son extrême dignité, une sorte de beauté avec quelque chose d'assez secret, et par le ton de sa voix à la fois très doux et très blanc (...) Elle a raconté son histoire, finalement devenue l'argument du film, de façon succince, lapidaire, sans aucune volonté d'esbroufe. Captivé par son aventure, j'en ai parlé aussitôt à Isild Le Besco, comme un voeu et une promesse d'en faire un film." Après l'écriture du scénario, le réalisateur a rencontré cette femme, Elisabeth Fanger, qui lui a raconté son histoire en détails.
Les intentions du cinéaste
Avec A tout de suite, Benoît Jacquot entend se démarquer des grands classiques du "film de cavale". Il précise ses intentions : "Bien entendu, des réminiscences cinématographiques ont rappliqué à toute blinde : "Bonnie and Clyde de Arthur Penn, Le Démon des armes, Les Amants de la nuit de Nicholas Ray, Badlands de Terrence Malick,J'ai le droit de vivre de Fritz Lang, Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard... Mais ce n'était pas cela qui m'attirait, ces images anciennes étaient là, elles me frôlaient sans me toucher vraiment (...) Ce qui m'intéressait, c'était d'arriver, sans procédé, à représenter le paysage mental de cette fille. En écoutant ce témoignage, j'avais davantage été saisi par le ton de la voix de cette jeune femme que par les faits. Elle se livrait comme on raconte son destin, et non pas une série d'anecdotes."
Récidive
Nicolas Duvauchelle, qu'on avait découvert en 1998 en Petit Voleur dans le film de Zonca, interprète de nouveau un voyou dans A tout de suite. Quant à Isild Le Besco, elle était la petite amie de Roberto Succo (qu'incarnait Stefano Cassetti) dans le film de Cédric Kahn qui, en 2001, relatait la cavale du tueur en série.
Le portrait d'une époque... et celui d'une femme
Benoît Jacquot revient sur la dimension "historique" de son film, dont l'action se situe autour de 1975 : "Les années qui ont suivi 68 sont des années où les mondes mentaux se sont fissurés. Je ne sais pas s'il existe encore des filles de 20 ans issues d'un protocole de vie aussi réglé, aussi contraint, capables de se jeter d'un coup dans une histoire pareille (...) Si l'on rate cette première phrase en off de l'héroïne, "c'était en 1975, j'avais 19 ans", on peut aussi penser que le film se situe de nos jours. Le comportement de cette fille n'est pas uniquement lié aux années 70. Je suis toujours attaché à montrer des personnages féminins qui sont moteurs et décident, même sans le savoir ou même sans le vouloir. Des femmes qui vont loin, qui, la plupart du temps, laissent d'ailleurs les hommes essouflés en chemin... elles mènent la danse." Parmi les précédents portraits de jeunes filles signés par le cinéaste, citons La Désenchantée avec Judith Godrèche en 1990 et La Fille seule avec Virginie Ledoyen en 1995.
Voici Ouassini
Si A tout de suite offre à Ouassini Embarek un de ses premiers grands rôles (il était déjà l'acteur principal de Café de la plage en 2000), ce jeune comédien tourne en fait depuis dix ans : il était le jeune frère de Sami Bouajila dans Bye-bye de Karim Dridi en 1995. On l'a aperçu depuis, entre autres, dans Je suis ne d'une cigogne et 3 zéros.
Champetier en noir et blanc
C'est à Caroline Champetier, l'une des chefs-opératrices les plus réputées du cinéma français, qu'on doit la photo en noir et blanc d'A tout de suite. C'est sa cinquième collaboration avec Jacquot, depuis La Désenchantée en 1990 - et il faut y ajouter à ces longs-métrages le téléfilm Marie Bonaparte, diffusé en 2004. Pour l'utilisation de la DV, le cinéaste a par ailleurs demandé conseil à Xavier Giannoli, qui avait tourné en numérique Les Corps impatients avec... Nicolas Duvauchelle.
Bercot/Le Besco, les retrouvailles
Dans un rôle secondaire, on retrouve Emmanuelle Bercot, actrice mais également réalisatrice : c'est elle qui avait révélé Isild Le Besco dans ses courts-métrages La Puce et Les Vacances. (AlloCiné)
Rapport à l'homosexualité :
L'héroïne se retrouve hébergée chez une jeune Grecque qu'elle a rencontrée dans la rue à Athénes. Cette jeune femme l'a aidée à trouver du travail et l'accompagne dans des sorties, notamment à la plage où la jeune Française se prend des coups de soleil. Dans une scène, la jeune Grecque lui passe de la pommade sur la peau avec beaucoup de tendresse et l'héroïne se retourne alors pour l'embrasser et être dans ses bras. (Media G)
Libellés :
2004,
A tout de suite,
Lesbien
Verona (2010)
2010
Canada
Réalisateur : Laurie Lynd
Drame
22 mn
Distribution :
John Bregar (Brandon), Brittany Allen (Paris), Dean Armstrong (Drew), Shannon Kook-Chun (Xan), Douglas Nyback (Clay), Devon Bostick (Christopher), Salvatore Antonio, Scott Wentworth, Mishael Morgan (Tamara), Steven Yaffee (Ringo), Shane Kippel (George), Cedric Smith, Janet-Laine Green (Tish), Marco Grazzini (Jock), Ryan Boyko, Tamara Duarte, Shay Mitchell, Dru Viergever
Extraits
Cercle Vicieux (2001)
Distribution :
Daniel Newman (Tom), Corey Johnson (Max Bergman), Toni Barry (Nikke Bergman), Mark McGann (Norris), John Benfield (Dunston), Adam Allfrey (Mark), Darren Bancroft, Perry Blanks, Alain Bourgoin, Julius D'Silva, Russell Floyd, Rachel Izen, Jeremy Legat, Ben Macleod, Phillip Manikum, Murray McArthur, Kate McKenzie, John Peters, Andy Smart, Sam Smart
Synopsis :
Dans les ténèbres d’un cercle vicieux où perversion et violence s’entrechoquent, le sexe est la seule monnaie d’échange. Il donne le pouvoir et inspire la peur…
Nul ne le sait mieux que Tom, un adolescent au passé trouble qui vit dans le luxe mais en paie le prix : il est en effet l’objet sexuel de George Norris, un dangereux malfrat londonien qui le « prête » à des flics ou politiciens véreux. Un soir, Tom refuse de satisfaire les appétits sadiques de George et, accidentellement, le tue. Terrifié et couvert de sang, Tom cherche refuge auprès d’un couple de voisins avec qui il s’est lié d’amitié, Max et Nikki. Ces derniers acceptent de ne rien révéler à la police et de le cacher dans leur cottage du Pays de Galle. Tom aspire alors à passer les jours heureux que son innocence écorchée lui interdisait. Mais Dunston, un flic ripoux impliqué dans les magouilles de Norris, le traque sans relâche, et Tom va découvrir que la liberté risque de lui coûter beaucoup plus cher que tout ce qu’il a connu… (Blog Gay)
Nul ne le sait mieux que Tom, un adolescent au passé trouble qui vit dans le luxe mais en paie le prix : il est en effet l’objet sexuel de George Norris, un dangereux malfrat londonien qui le « prête » à des flics ou politiciens véreux. Un soir, Tom refuse de satisfaire les appétits sadiques de George et, accidentellement, le tue. Terrifié et couvert de sang, Tom cherche refuge auprès d’un couple de voisins avec qui il s’est lié d’amitié, Max et Nikki. Ces derniers acceptent de ne rien révéler à la police et de le cacher dans leur cottage du Pays de Galle. Tom aspire alors à passer les jours heureux que son innocence écorchée lui interdisait. Mais Dunston, un flic ripoux impliqué dans les magouilles de Norris, le traque sans relâche, et Tom va découvrir que la liberté risque de lui coûter beaucoup plus cher que tout ce qu’il a connu… (Blog Gay)
Extrait
L'Ennemi Naturel (2004)
Année de production : 2004
Sortie en France 08 décembre 2004
France
Réalisateur : Pierre-Erwan Guillaume
Policier
97 mn
Distribution :
Jalil Lespert (Nicolas Luhel), Aurélien Recoing (Serge Tanguy), Patrick Rocca (Major Le Méner), Doria Achour (Adèle), Florence Loiret (Nathalie), Lucy Russell (L'Ex-Femme De Tanguy), Anne Coessens (La Compagne De Tanguy), Alexandra London (La Maîtresse De Tanguy), Fred Ulysse (Le Vieux Goulven), Anne-Louise Trividic (L'Adjointe Au Maire), Eric Savin (Le Brigadier Beaupré), Loic Houdre (Le Gendame Guillou), Guillaume Bienvenu (Richard).
Synopsis :
Nicolas Luhel, jeune inspecteur de police judiciaire, débarque à la gendarmerie de Plouescat, une petite ville du Finistère. La justice veut éclaircir les circonstances de la mort d'un adolescent, précipité de la digue du port voisin. La mère du garçon accuse son ancien mari, Serge Tanguy, père de l'enfant, d'être l'auteur du crime. Mais les mobiles de l'infanticide restent obscurs.
Secrets de tournage
Premier long-métrage d'un scénariste
L'Ennemi naturel est le premier long-métrage de Pierre Erwan Guillaume, ancien étudiant à la Femis, au département scénario. Il y a écrit des courts-métrages avec ses camarades de promotion, de futurs cinéastes qui ont pour nom Hélène Angel, Jean-Paul Civeyrac ou encore Orso Miret. Plusieurs réalisatrices ont fait appel à ses talents de scénariste : on le retrouve au générique de Haut les coeurs ! de Solveig Anspach, La Répétition de Catherine Corsini ou encore France boutique de Tonie Marshall. Pierre-Erwan Guillaume a également signé deux courts-métrages très remarqués, Les Fourmis rouges, présenté à Cannes en 1996 et Bonne résistance à la douleur qui avait valu à son interprète principal, Jalil Lespert (l'un des deux héros de L'Ennemi naturel), le Prix d'interprétation au Festival de Clermont-Ferrand en 1999.
Face à face
Pierre Erwan Guillaume évoque la relation ambiguë qui se noue entre les deux personnages centraux du film, Luhel et Tanguy : le premier "est une sorte d' "adulte vierge". Il s'est fabriqué une vie bien réglée (...) Il ne s'est jamais posé de questions sur lui-même, sur ses désirs refoulés, sur la profondeur de ses sentiments." Le second "incarne la virilité avec tout ce qu'elle a d'attirant mais aussi de vulgaire. Tanguy est une "nature" qui ne se retient pas. Du coup ça arrangerait bien Luhel de pouvoir le résumer à un monstre. Mais Tanguy est plus complexe qu'il en a l'air. Il renvoie Luhel aux questions essentielles : qu'est-ce qu'être un homme ? Qui est mauvais, qui est bon ? Où est le vrai courage ? Et surtout : où est la beauté ? Est-ce qu'elle est dans la transparence et les bons sentiments, ou bien dans quelque chose de plus complexe et de moins lisse ?"
L'école Cantet
Les deux rôles principaux de L'Ennemi naturel sont tenus par Jalil Lespert et Aurélien Recoing, des comédiens qui ont en commun d'avoir été révélés par Laurent Cantet : Lespert dans Ressources humaines, le premier long-métrage du cinéaste en 1999, et Recoing dans son film suivant, L' Emploi du temps, en 2001.
Entre réalité et fantasme
Avec L'Ennemi naturel, Pierre Erwan Guillaume a fait le pari de mêler réalité et fantasme. Le cinéaste précise ses choix de mise en scène : "J'étais à la recherche d'une vérité intime. J'ai essayé d'aller le plus loin possible dans l'exploration de nos fonctionnements, de ce qui nous détermine. Contrairement à un film naturaliste qui chercherait une vérité factuelle, le fantasme fait ici partie de la réalité (...)les scènes fantasmées du film font partie intégrante du récit. Elles sont très marquées, elles se fichent du réalisme comme du bon goût, elles arborent la part de trivialité du désir. Je ne veux pas éluder cette part-là, donc je la filme (...) A la mise en scène, je n'avais pas le droit de me censurer. Je devais oser ces plans un peu outrés de fantasmes, autant que la simplicité d'un plan fixe qui traque la vérité d'un instant, ou encore ces scènes de nuits américaines retravaillées en numérique, juste pour retrouver la sensation du douvenir d'une nuit étoilée, qu'aucune pellicule ne permet de capter."
Trouble
Le cinéaste explique pourquoi il a choisi de se frotter au genre policier : "Il n'y a pas l'ombre d'un flingue dans ce film. Ce qui m'intéresse dans le fait divers policier, c'est d'aborder ce monde où le passage à l'acte est possible. Accéder à cette part d'humanité effrayante, qui nous échappe et nous fascine en même temps, qu'on réussit d'habitude à repousser en dehors de nos vies. Je voulais confronter Luhel à un univers dans lequel il ne serait jamais allée sans une obligation professionnelle (...) L'histoire l'oblige à abandonner tous ses repères, à se mettre en danger (...) C'est dangereux de s'accepter entièrement, c'est dangereux d'affronter l'inconnu, de ne pas se ranger dans les codes d'un milieu. Mais en même temps, c'est ça qui vaut la peine : on peut s'y égarer, se retrouver à poil, s'y détruire, mais quand on arrive à y survivre, on a tout gagné."
Un "Animal" entendu à Angers
Dans le cadre des lectures publiques de scénarios, qui constituent un des temps forts du Festival Premiers plans d'Angers, Aurélien Recoing avait lu en 2002 le scénario de L'Ennemi naturel, qui avait alors pour titre Animal.
La nature ennemie ?
Originaire de Bretagne -il a grandi à quelques kilomètres de la digue qu'on voit dans le film-, Pierre Erwan Guillaume revient sur le rôle que jouent ces paysages du Finistère dans le film : "Ce paysage n'est ni romantique, ni pittoresque (...) il est presque abstrait. Pour moi c'est autant la Bretagne qu'un paysage de tragédie grecque. je ne fréquentais pas cet endroit plus qu'un autre, quand j'étais enfant, mais il m'a marqué et a beaucoup stimulé mon imagination. Surtout ces granits gigantesques empilés autour d'une digue en béton dans une impression de chaos total alors qu'ils sont là depuis des millions d'années. J'aimais bien l'idée de faire débarquer le jeune lieutenant Nicolas Luhel dans cet environnement primitif, organique."
Solidarité
L'Ennemi naturel est l'un des longs-métrages dont le tournage avait été interrompu le 8 juillet 2003, journée de solidarité avec les intermittents du spectacle, alors en lutte contre un projet de changement de leur statut.
(Allocine)
Secrets de tournage
Premier long-métrage d'un scénariste
L'Ennemi naturel est le premier long-métrage de Pierre Erwan Guillaume, ancien étudiant à la Femis, au département scénario. Il y a écrit des courts-métrages avec ses camarades de promotion, de futurs cinéastes qui ont pour nom Hélène Angel, Jean-Paul Civeyrac ou encore Orso Miret. Plusieurs réalisatrices ont fait appel à ses talents de scénariste : on le retrouve au générique de Haut les coeurs ! de Solveig Anspach, La Répétition de Catherine Corsini ou encore France boutique de Tonie Marshall. Pierre-Erwan Guillaume a également signé deux courts-métrages très remarqués, Les Fourmis rouges, présenté à Cannes en 1996 et Bonne résistance à la douleur qui avait valu à son interprète principal, Jalil Lespert (l'un des deux héros de L'Ennemi naturel), le Prix d'interprétation au Festival de Clermont-Ferrand en 1999.
Face à face
Pierre Erwan Guillaume évoque la relation ambiguë qui se noue entre les deux personnages centraux du film, Luhel et Tanguy : le premier "est une sorte d' "adulte vierge". Il s'est fabriqué une vie bien réglée (...) Il ne s'est jamais posé de questions sur lui-même, sur ses désirs refoulés, sur la profondeur de ses sentiments." Le second "incarne la virilité avec tout ce qu'elle a d'attirant mais aussi de vulgaire. Tanguy est une "nature" qui ne se retient pas. Du coup ça arrangerait bien Luhel de pouvoir le résumer à un monstre. Mais Tanguy est plus complexe qu'il en a l'air. Il renvoie Luhel aux questions essentielles : qu'est-ce qu'être un homme ? Qui est mauvais, qui est bon ? Où est le vrai courage ? Et surtout : où est la beauté ? Est-ce qu'elle est dans la transparence et les bons sentiments, ou bien dans quelque chose de plus complexe et de moins lisse ?"
L'école Cantet
Les deux rôles principaux de L'Ennemi naturel sont tenus par Jalil Lespert et Aurélien Recoing, des comédiens qui ont en commun d'avoir été révélés par Laurent Cantet : Lespert dans Ressources humaines, le premier long-métrage du cinéaste en 1999, et Recoing dans son film suivant, L' Emploi du temps, en 2001.
Entre réalité et fantasme
Avec L'Ennemi naturel, Pierre Erwan Guillaume a fait le pari de mêler réalité et fantasme. Le cinéaste précise ses choix de mise en scène : "J'étais à la recherche d'une vérité intime. J'ai essayé d'aller le plus loin possible dans l'exploration de nos fonctionnements, de ce qui nous détermine. Contrairement à un film naturaliste qui chercherait une vérité factuelle, le fantasme fait ici partie de la réalité (...)les scènes fantasmées du film font partie intégrante du récit. Elles sont très marquées, elles se fichent du réalisme comme du bon goût, elles arborent la part de trivialité du désir. Je ne veux pas éluder cette part-là, donc je la filme (...) A la mise en scène, je n'avais pas le droit de me censurer. Je devais oser ces plans un peu outrés de fantasmes, autant que la simplicité d'un plan fixe qui traque la vérité d'un instant, ou encore ces scènes de nuits américaines retravaillées en numérique, juste pour retrouver la sensation du douvenir d'une nuit étoilée, qu'aucune pellicule ne permet de capter."
Trouble
Le cinéaste explique pourquoi il a choisi de se frotter au genre policier : "Il n'y a pas l'ombre d'un flingue dans ce film. Ce qui m'intéresse dans le fait divers policier, c'est d'aborder ce monde où le passage à l'acte est possible. Accéder à cette part d'humanité effrayante, qui nous échappe et nous fascine en même temps, qu'on réussit d'habitude à repousser en dehors de nos vies. Je voulais confronter Luhel à un univers dans lequel il ne serait jamais allée sans une obligation professionnelle (...) L'histoire l'oblige à abandonner tous ses repères, à se mettre en danger (...) C'est dangereux de s'accepter entièrement, c'est dangereux d'affronter l'inconnu, de ne pas se ranger dans les codes d'un milieu. Mais en même temps, c'est ça qui vaut la peine : on peut s'y égarer, se retrouver à poil, s'y détruire, mais quand on arrive à y survivre, on a tout gagné."
Un "Animal" entendu à Angers
Dans le cadre des lectures publiques de scénarios, qui constituent un des temps forts du Festival Premiers plans d'Angers, Aurélien Recoing avait lu en 2002 le scénario de L'Ennemi naturel, qui avait alors pour titre Animal.
La nature ennemie ?
Originaire de Bretagne -il a grandi à quelques kilomètres de la digue qu'on voit dans le film-, Pierre Erwan Guillaume revient sur le rôle que jouent ces paysages du Finistère dans le film : "Ce paysage n'est ni romantique, ni pittoresque (...) il est presque abstrait. Pour moi c'est autant la Bretagne qu'un paysage de tragédie grecque. je ne fréquentais pas cet endroit plus qu'un autre, quand j'étais enfant, mais il m'a marqué et a beaucoup stimulé mon imagination. Surtout ces granits gigantesques empilés autour d'une digue en béton dans une impression de chaos total alors qu'ils sont là depuis des millions d'années. J'aimais bien l'idée de faire débarquer le jeune lieutenant Nicolas Luhel dans cet environnement primitif, organique."
Solidarité
L'Ennemi naturel est l'un des longs-métrages dont le tournage avait été interrompu le 8 juillet 2003, journée de solidarité avec les intermittents du spectacle, alors en lutte contre un projet de changement de leur statut.
(Allocine)
Bande-annonce
L'Amant Bulgare (2003)
2003
Titre original : Los Novios Bulgaros
Espagne
Réalisateur : Eloy de la Iglesia
Comédie dramatique
97 mn
Distribution :
Fernando Guillén Cuervo (Daniel), Dritan Biba (Kyril), Pepón Nieto (Gildo), Roger Pera (l'avocat), Anita Sinkovic (Kalina), Fernando Albizu (Mogambo), Roman Luknár (Simeon), Simón Andreu (le père de Daniel)
Synopsis :
Récemment arrivé en Espagne en provenance de Bulgarie, Kyril un immigré sexy de vingt-trois ans, attire l'oeil de Daniel, un riche avocat de l'aristocratie madrilène, quand ce dernier et son ami Gildo se rendent à Chueca, le quartier gay de Madrid. Daniel tombe follement amoureux du jeune homme au risque de mettre en péril sa carrière. Leur relation est parfaite, jusqu'à ce que Kyril commence à emprunter de grosses sommes à Daniel, qu'il disparaisse de plus en plus souvent, et qu'il rapatrie sa fiancée, Kalina. Daniel soupçonne Kyril de se livrer à un trafic. mais il continue à satisfaire cha-que désir de son petit ami...
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