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Homosexualité au cinéma


Homosexualité au cinéma

L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l'homosexualité, sous toutes ses formes, est présente et non-dissimulée.

Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c'est une thématique qui ne s'est développée vraiment au cinéma qu'à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.

Plus qu'en littérature peut-être, l'homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d'expression s'est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l'homosexualité, sous toutes ses formes, ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine, grand-public, semble avoir été atteint en 2006 par Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee qui, par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu'il a déclenchées, a permis sans doute d'atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho. Deux ans plus tard, avec Harvey Milk de Gus Van Sant, pour lequel Sean Penn remporte l'Oscar du Meilleur acteur, « c'est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s'excuser de l'être ».

Les formes que peut prendre l'homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :

* revendicatrice : c'est une fonction bien représentée à partir des années 1990. Citons en vrac Fucking Åmål, Before Night Falls, Memento Mori (qui peut paraître timide à des yeux occidentaux mais marque un grand pas en avant en Corée du Sud)

* esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec Persona d'Ingmar Bergman, où tout se résume à un jeu de reflets, d'ombres et d'illusions ; le même fonctionnement se retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch

* jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. Il s'agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel, ce qui les rend parfois un peu répétitifs.

Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, certains films se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. (Wikipédia)

samedi 12 février 2011

Humpday (2009)


Sortie en France 16 septembre 2009
USA
Réalisateur : Lynn Shelton
Comédie
95 mn

Distribution :

Mark Duplass (Ben), Alycia Delmore (Anna), Joshua Leonard (Andrew), Lynn Shelton (Monica), Trina Willard (Lily), Olivia, Stellan Mathiesen, Steven Schardt, David Bundgren, J. Martin Dinn, Paddy Evans-Winfield, Joy Brooke Fairfield, Monica Fisk, Lori Goldston, Jane Hall

Synopsis :


Un soir, Andrew débarque sans prévenir chez Ben, son vieux copain de fac. Les deux hommes ne tardent pas à renouer avec leur bonne vieille complicité de machos hétéros. Afin de distraire Ben de sa petite vie bien rangée, Andrew l'entraîne dans une fête aux moeurs libérées. Sur place, tout le monde ne parle que de participer au festival local de porno amateur et de tourner des films érotiques d'art et d'essai. Andrew semble plus que partant. Ben semble un peu moins concerné... Quelques litres d'alcool plus tard, une idée prend vite l'allure d'un pari : Andrew et Ben coucheront ensemble sous l'oeil bienveillant d'une caméra. Ce n'est pas gay, ça va bien au-delà. Ce n'est pas du porno, c'est de l'Art.
Le lendemain, impossible pour eux de se dégonfler. Rien ne pourrait les arrêter... sauf peut-être la femme de Ben, l'hétérosexualité ou certaines questions d'ordre mécanique...

Secrets de tournage.

Vu à Cannes

Humpday a été présenté en 2009 au Festival de Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs.

Hétéro... gêne

La réalisatrice Lynn Shelton, dont Humpday est le troisième long métrage, précise ses intentions : "J'ai toujours été intéressée par les frontières de l'identité sexuelle, et le fait qu'elles soient plus ou moins mouvantes ou figées. La tension dramatique -et l'humour décalé- de Humpday viennent du fait que, aussi ouverts et désinhibés qu'ils aimeraient paraître, les deux personnages principaux sont tellement obnubilés par leur hétérosexualité que lorsqu'ils en repoussent les limites, ça les bouscule complètement."

Sur un plateau...

Le film est né de l'envie de la réalisatrice de travailler avec l'acteur Mark Duplass. Elle l'a rencontré sur le tournage de la comédie True adolescents, où elle officiait comme photographe de plateau...

Merci Mark !

La réalisatrice avait songé à Mark Duplass dans le rôle d'Andrew, mais ce dernier préférait le personnage de Ben et sa vie bien rangée, qui culpabilise d'avoir tourné le dos à sa jeunesse. Lynn Shelton a accepté ce changement, à la seule condition que l'acteur lui trouve quelqu'un d'autre pour jouer le personnage de d'Andrew, l'artiste nomade. Joshua Leonard est donc dans le film grâce à une suggestion de Mark Duplass.

Du cinéma pour Alycia

Alycia Delmore est d'abord une actrice de théâtre, qui joue au sein de la Seattle Shakespeare company. Pour Lynn Shelton, elle s'est mise au cinéma. Elle faisait déjà une apparition dans son premier long métrage, We Go Way Back et elle continue sa carrière avec la réalisatrice, puisqu'on pourra la voir prochainement dans sa websérie, intitulée What The Funny ?

Des histoires d'hommes vues par une femme

Humpday est le troisième film de Lynn Shelton en tant que réalisatrice. Elle y joue également un petit rôle. Des thèmes récurrents commencent à apparaitre dans sa filmographie. Dans My Effortless Brilliance, elle évoquait déjà une histoire d'amitié entre deux hommes, amis de longue date ayant connus des parcours différents. " On m'a demandé pourquoi, en tant que femme, je choisissais de faire des films sur les rapports entre les hommes, et si mon traitement féminin de la question apportait quelque chose de différent. Je ne sais pas dans quelle mesure le fait que je sois une femme influe sur mon travail, mais ce qui est sûr, c'est que j'ai toujours observé avec beaucoup d'intérêt la vie émotionnelle des gens, et que les personnages qui cherchent désespérément à se rapprocher de leurs congénères et sont prêts à en baver pour y parvenir m'attirent et me touchent particulièrement. " explique Lynn Shelton.

Et hump !

Le film et son titre font référence à une authentique compétition américaine : le Humpfest, concours lancé par le magazine The Stranger et qui vise à élire la meilleure vidéo porno amateur...Dans le film, Ben et Andrew décident d'y participer lors d'une soirée bien arrosée. (AlloCine)


Bande-annonce.


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Les Joies de la famille (2008)


Année de production 2008
Titre original : Patrik 1,5
Sortie en France 7 octobre 2009
Suède
Réalisateur : Ella Lemhagen
Comédie dramatique
100 mn

Distribution :

Gustaf Skarsgård (Göran Skoogh), Torkel Petersson (Sven Skoogh), Thomas Ljungman (Patrik), Annika Hallin (Eva), Amanda Davin (Isabell), Jacob Ericksson (Lennart Ljung), Anette Sevreus (Louise Ljung), Mirja Burlin (Carina Karlsson), Antti Reini (Tommy Karlsson), Marie Delleskog (Britt-Marie Svensson), Johan Kylén, Kristian Lima de Faria,Karin de Frumerie, Anders Lönnbro, Åsa-Lena Hjelm

Synopsis :

Göran et Sven, un couple homosexuel vivant dans une banlieue suédoise idyllique, ont été jugés aptes à adopter un enfant. Un jour, ils reçoivent une lettre leur apprenant qu'ils vont pouvoir élever un jeune suédois nommé Patrik, âgé d'un an et demi. Mais quand Patrik arrive, ils ont une surprise...

Secrets de tournage.

Adapté d'une pièce de Michael Druker

Les Joies de la famille est l'adaptation d'une pièce suédoise homonyme signée Michael Druker.

Récompensé dans plusieurs festivals

Présenté en Sélection officielle au Festival de Toronto, Les Joies de la famille a remporté de nombreux prix : le Prix du Public au Festival Mamers en Mars, le Prix de la Jeunesse au Festival Paysages de Cinéastes à Châtenay Malabry ainsi que le Prix du Public au Festival Vues d'en Face à Grenoble.

Statut et droits des homosexuels en Suède

La Suède est indéniablement pionnière en ce qui concerne le statut et les droits des homosexuels. En 2002, le Parlement suédois a adopté le projet de loi reconnaissant aux couples homosexuels vivant ensemble le droit d'adopter des enfants. C'est le 1er avril 2009 qu'il a voté à une grande majorité une loi autorisant le mariage homosexuel. Cette loi est entrée en vigueur le 1er mai de la même année, faisant de la Suède le cinquième pays de l'Union Européenne à légaliser le mariage entre personnes du même sexe après la Belgique, l'Espagne, la Norvège et les Pays-Bas. Depuis 1995, les couples homosexuels étaient seulement autorisés à s'unir via un " partenariat " rendu légal par une cérémonie civile.

La réalisatrice et scénariste Ella Lemhagen

Née en 1965, Ella Lemhagen a étudié l'histoire du cinéma à l'Université de Stockholm et la mise en scène à la Swedish National Film School. Elle a intégré aussi pendant un trimestre une école de cinéma parisienne spécialisée dans les documentaires. En 1986, Sveriges Television, la chaîne de télévision nationale suédoise, lui commande un court-métrage basé sur son propre scénario.
En 1992, Ella Lemhagen est choisie pour représenter les jeunes talents suédois lors de l'Exposition Universelle de Séville. En 1994, The 13th Anniversary, qu'elle a écrit et mis en scène, est projeté au Festival de Göteborg, où il remporte le Prix du public du meilleur court-métrage.
En 1996, la cinéaste écrit et tourne son premier long-métrage : The Dream Prince. Saluée par la critique, elle reçoit une nomination aux Guldbagge Award, l'équivalent des Césars suédois, dans la catégorie " Meilleur réalisateur ". Le film reçoit aussi le " Nordic Audience Award " au Festival de Göteborg.
En 2000, son troisième long métrage, Les Aventures de Tsatsiki, remporte un grand succès en Suède et à l'international, et reçoit de nombreux prix dans le circuit des festivals. (AlloCine)


Bande-annonce.

Rose & Noir (2009)


Année de production : 2008
Sortie en France 14 octobre 2009
France
Réalisateur : Gérard Jugnot
Comédie
97 mn

Distribution :

Gérard Jugnot (Pic Saint Loup), Bernard Le Coq (Castaing), Juan Diego (Poveda), Assaad Bouab (Flocon), Stéphane Debac (Myosothis), Saïda Jawad (Amalia), Patrick Haudecoeur (Sergio), Raphaël Boshart (Le Prince Frédéric), Aixa Villagrán (Margarita), Elodie Frenck (Philipotte), Arthur Jugnot (Le Roi Henri III), Philippe Chaine (Un valet), Philippe Duquesne (Un inquisiteur), Javivi (Miguel)

Synopsis :

En 1577, Pic Saint Loup, grand couturier sur le déclin, se voit confier par le roi Henri III, une mission diplomatique : il doit confectionner sa plus belle robe de cérémonie pour le mariage arrangé d'un de ses neveux avec la fille d'un Grand d'Espagne. Dans une Espagne catholique intégriste qui traque protestants, maures, juifs et homosexuels, Saint Loup va se mettre en chemin entouré de ses gens. Ce qu'il ignore, c'est qu'il part avec un protestant, son fidèle secrétaire, bien décidé à cacher une bombe dans la robe pour venger les siens de la sanglante Saint Barthélémy. Il part également avec son " nègre " un maure qu'il doit transformer en blond normand, avec son parfumeur, son " nez " un juif marrane ainsi que son coiffeur, une folle perdue. Tout ce joli monde " persona non grata " va se retrouver chez le père de la fiancée, un détraqué de la pire espèce, qui n'est autre que le grand inquisiteur de Cordoba...

Secrets de tournage.

Genèse du projet

Ce projet est né de la frustration pour Gérard Jugnot de ne pas pouvoir réaliser le Astérix en Hispanie que le scénariste Philippe Lopes-Curval et lui avaient écrit pour Claude Berri. "L'Espagne est un pays que j'adore et je me réjouissais à l'idée d'aller y tourner, confie le réalisateur-comédien. Et puis, comme on sait, il y a dans ce pays si catholique une influence maure qui a laissé de magnifiques traces à Séville, Cordoue, Grenade... Ça rejoignait une autre idée qui me trottait depuis longtemps dans la tête. Celle de faire un film sur l'influence néfaste sinon des religions, du moins des excès qu'elles provoquent, sur le développement insensé aujourd'hui de l'intégrisme, du fanatisme. Qu'on puisse toujours, au XXIème siècle, s'entretuer au nom de Dieu me paraît totalement aberrant. Je pense également que de vivre depuis six ans avec Saida Jawad, une Ch'ti de famille marocaine, n'est pas étranger à cette préoccupation et à cette envie..."

Note d'intention

Pour Gérard Jugnot, le rose du film est porteur d'une symbolique très forte. Il "est à la fois celui du costume, celui de la mode, celui des gays aussi bien sûr, mais plus généralement celui de la Renaissance, de la civilisation, de l'humain, de la vie qui est opposé au noir dont sont vêtus les Inquisiteurs et à cette noirceur qui s'est abattue soudain à cette époque sur cette Espagne si belle, si lumineuse, si colorée, si développée, comme elle s'abat aujourd'hui en Afghanistan, en Iran et ailleurs..." Pour autant, le cinéaste-comédien ne souhaitait pas faire de Rose & noir un film à thèse. "D'autant que si le cinéma changeait la vie, ça se saurait, ajoute-t-il. En même temps, il y a une formule qu'on a trouvée avec Christophe Barratier et que j'aime bien : " je ne suis pas sûr que le cinéma change la vie mais il peut donner des forces à ceux qui veulent la changer ". Je pourrais dire que c'est ce qui nous anime avec Philippe Lopes-Curval lorsqu'on écrit un nouveau film."

Pour une plus grande tolérance...

Avec ce film, Gérard Jugnot a décidé de s'en prendre à toutes les formes d'intolérances. "La tolérance, le droit à la différence ne se divisent pas, explique le cinéaste. On ne peut pas être tolérants pour les uns et pas pour les autres. Moi je m'en fous que les gens croient en Dieu ou Mahomet - encore que je trouve que ces religions monothéistes ont fait et font encore beaucoup de mal - du moment que chacun laisse vivre les autres... J'ai retrouvé cette phrase de Gisèle Halimi : " Une foi n'est tolérable que si elle est tolérante ". Je partage cet avis."

Pourquoi Saint Loup ?

L'idée d'appeler ce grand couturier Saint Loup est venue à l'esprit de Gérard Jugnot et Philippe Lopes-Curval alors qu'ils travaillaient sur le scénario et buvaient du Pic Saint Loup. Quant aux bagues qu'arbore le personnage principal, il s'agit bien sûr d'un clin d'oeil à Karl Lagerfeld.

A la ville et à l'écran...

Ici, Gérard Jugnot dirige dans le rôle d'Amalia sa compagne depuis six ans Saida Jawad. Revenant sur les principaux atouts d'actrice de celle-ci, le réalisateur-comédien déclare : "Elle a une énergie fantastique qui en fait une actrice rare. Elle communique cette énergie, cet appétit de vivre, cette joie de vivre à Amalia. Elle en a fait un personnage lumineux et positif."

Bernard Le Coq vu par Gérard Jugnot

Voici en quels termes élogieux Gérard Jugnot considère son partenaire de jeu Bernard Le Coq : "C'est un type que j'adore, et, en tant qu'acteur, je le trouve de plus en plus épatant. Avec l'âge et l'expérience, il a pris une patine, un mélange d'épaisseur et de distance, qui était l'idéal pour ce personnage plus ambigu qu'il y paraît. Je lui ai dit : " En fait, ton personnage, c'est Wolf dans Objectif Lune. " Dans Tintin, il y a Wolf et Baxter. Le premier a l'air gentil et l'autre a une tête de traître mais, bien sûr, le traître n'est pas celui qu'on croit. Ce sont des personnages à la fois amusants et pas évidents à faire. Bernard ne l'a jamais lâché, jamais."

A la musique, un compositeur espagnol...

Pour Gérard Jugnot, compte tenu du sujet du film, il paraissait évident que la musique soit confiée à un compositeur espagnol, en l'occurrence Roque Baños. "On me l'a présenté, c'est un musicien assez exceptionnel qui a déjà remporté plein de Goyas, explique le cinéaste. J'avais envie d'une musique large avec des colorations andalouses pour la deuxième partie et il était idéal pour ça. Et lorsque j'ai voulu aussi utiliser une musique plus contemporaine, il est allé chercher un de ses amis plus à l'aise dans ce domaine que lui." (AlloCine)


Bande-annonce.


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La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy (2009)


Année de production 2009
Sortie en salles 2 décembre 2009
France
Réalisateur : Jean-Jacques Zilbermann
Comédie, Drame
90 mn

Distribution :

Antoine de Caunes (Simon Eskenazy), Mehdi Dehbi (Naïm / Angela), Elsa Zylberstein (Rosalie Baumann), Judith Magre (Bella), Catherine Hiegel (Arlette),  Micha Lescot (Raphaël), Max Boublil (David), Jean Lescot (Mordechaï), Nada Strancar (Babette), Taylor Gasman (Yankele), Matthew Gonder (Yvan Finkelstein)

Synopsis :

Dix ans après « L'homme est une femme comme les autres », Simon, devenu un grand musicien de notoriété internationale, voit débarquer sa mère, son ex-femme et son fils de 10 ans qu'il n'a jamais vu. Sans compter qu'il doit gérer deux histoires d'amour, avec un professeur de philo et un travesti algérois extraverti un peu envahissant.

Secrets de tournage.

Note d'intention

Pour Jean-Jacques Zilbermann, le film raconte l'histoire d'un musicien juif qui tombe amoureux d'un travesti musulman. " Alors qu'il joue de la musique traditionnelle, Simon Eskenazy a perdu le sens du sacré, explique le cinéaste. Ce jeune homme va le ramener à sa propre vérité. C'est donc finalement l'histoire d'un musulman qui sauve l'âme d'un juif. Et si un musulman peut sauver l'âme d'un juif alors tout est possible sur cette terre ! C'est ce que j'aime croire. "

Genèse du projet...

L'idée de faire une suite à L'Homme est une femme comme les autres est venue à l'esprit du réalisateur Jean-Jacques Zilbermann, lorsque celui-ci vécut une situation similaire à celle dépeinte dans La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy. " J'attendais une situation forte dans ma vie pour reprendre le personnage de Simon Eskenazy, et la situation est arrivée, explique le cinéaste. C'est ce qui m'a inspiré. C'était l'été de la canicule, il n'y avait plus de place dans les hôpitaux, ma mère, qui ne pouvait plus marcher, est venue s'installer chez moi... C'est le mouvement de la vie qui a guidé complètement l'idée du film. "

La suite de "L'Homme est une femme comme les autres"

La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy n'est autre que la suite de L'Homme est une femme comme les autres. Pour l'occasion, Antoine de Caunes et Elsa Zylberstein ont repris les rôles, ceux de Simon et Rosalie, qu'ils tenaient dix ans auparavant dans le premier film.

Evolution en légèreté

Pour Jean-Jacques Zilbermann, en dix ans, le personnage de Simon aurait gagné en légèreté. " D'ailleurs, pour moi, l'évolution en dix ans, ça se joue là-dessus, sur la légèreté, explique le cinéaste. Surtout dans le ton du film : essayer de trouver la légèreté... Simon, c'est un mélange d'Antoine et de moi. Antoine est un des acteurs français qui ont le plus de charme, et il donne évidemment ce charme à Simon, ce qui, pour le type de comédie que je veux faire, est très important. Paradoxalement, je dirais que la partie féminine de Simon, c'est Antoine, et que la partie masculine, c'est moi ! On se complète assez bien dans la vision qu'on a du personnage. Il y a des aspects de Simon qui me ressemblent et d'autres qui ressemblent vraiment à Antoine. "

Titres initiaux

La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy a eu pour titres initiaux successifs Château Rouge et Ma mec à moi.

Mehdi Dehbi, LA révélation du film...

Pour trouver l'acteur qui allait jouer Naïm, ce travesti d'origine nord-africaine qui est à la fois le coeur et le pivot du film, Jean-Jacques Zilbermann a dû auditionner 350 jeunes maghrébins. " Je ne voulais pas que le film fonctionne comme les comédies travesties que j'adore par ailleurs, explique le cinéaste. Je ne voulais pas qu'on rie du personnage, parce que c'est un homme déguisé en femme, avec de gros mollets, un peu de poils etc. Je voulais que l'on soit troublé, et en même temps, ce n'était pas si simple, parce qu'il ne fallait pas que ça aille trop à l'encontre de l'idée même de comédie. En tout cas, je voulais que les gens l'adoptent, soient dans l'empathie totale avec lui. Mehdi Dehbi était en troisième année au Conservatoire, il avait déjà fait un an de conservatoire à Londres, après deux ans de conservatoire de chant à Bruxelles ! C'est un comédien incroyable. Quand on a commencé les essais avec lui, c'était clair qu'il était le plus convaincant. C'était troublant parce que, en homme, il est très beau et, en femme, il est très belle, et c'est ce trouble-là que je voulais... Avec Mehdi, avant même qu'il soit définitivement choisi, on a travaillé pendant plusieurs mois. Il s'est beaucoup investi - et travesti ! On cherchait les personnages de femme ensemble, on se demandait comment était Habiba, comment était Rosa. C'est même lui qui, en prenant des lunettes noires et en se mettant à parler Anglais, a imaginé le personnage d'Angela. J'ai trouvé très drôle qu'un arabe se transforme en juive new-yorkaise ! On prenait les scènes une par une et on les analysait, on faisait un vrai travail comme au théâtre, sur le sens des mots et le sens de la scène, sur la légèreté de la scène et sur sa gravité et sur l'équilibre entre les deux..."

Dates et lieux de tournage

Le tournage s'est déroulé à Paris (Château Rouge, quartier de la Goutte-d'Or, hôtel place de la République...) du 28 juillet au 19 septembre 2008.

Présenté au Festival Paris Cinéma 2009

La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy a été présenté en avant-première au Festival Paris Cinéma 2009. (Allociné)

Bande-annonce

Were the World Mine (2008)


Année de production 2008
Sortie en en France : 27 janvier 2010
USA
Réalisateur : Tom Gustafon
Musical, Aventure, Fantastique
95 mn

Distribution :

Tanner Cohen (Timothy), Wendy Robie (Ms. Tebbit), Judy McLane (Donna), Zelda Williams (Frankie), Jill Larson (Nora Bellinger), Ricky Goldman (Max), Nathaniel David Becker (Jonathon), Christian Stolte (Coach Driskill), David Darlow (Dr. Lawrence Bellinger), Parker Croft (Cooper), Brad Bukauskas (Cole), Reid Dawson (Russ), Alexander Aguilar (Taylor), Yoni Solomon (Bradley), Colleen Skemp (Becky), Waymon Arnette (Henry), Zach Gray (Ian), Julia Black (Crystal), Peggy Roeder (Mère de Cole), Ora Jones (Mrs. Boyd), Annabel Armour (Phyllis)

Synopsis :

Alors qu'il répète son rôle pour la comédie musicale de fin d'année de son lycée, Timothy, un jeune gay malmené par ses camarades, découvre la recette d'un philtre d'amour. Qui devra tomber amoureux de lui au premier regard ? Ce sera Jonathon, charmant, sportif et... hétérosexuel, qui sera l'élu de son coeur. Et ça marche. Tellement bien que Timothy transforme peu à peu les habitants de sa petite ville en amoureux transits et... homosexuels.

Secrets de tournage.

Un premier film

Were the world is mine est le premier long-métrage de Tom Gustafson. Il a précédement collaboré aux castings de plusieurs productions hollywoodiennes comme Master and Commander de Peter Weir, Raisons d'état de Robert de Niro et Pirates des Caraïbes de Gore Verbinski. Alors étudiant à la NorthWestern University, il réalise son premier court métrage, The need. En 2003, il crée Speak Productions et réalise Fairies, un court métrage multi-récompensé dans de nombreux festivals.

Sur la conception du film

Vu le projet ambitieux du réalisateur, beaucoup de producteur ont eu peur de financer le film. L'équipe monta donc un plan de production rigoureux, passant des mois à créer plans et story-boards. Les scénaristes passèrent des mois sur le casse tête du calendrier de tournage, passant et repassant en revue plus de 120 lieux différents jusqu'à dégager un timing risqué mais possible de 4 semaines de tournage. Le plan et le budget étaient serrés, mais l'équipe de tournage tenait compte des limites, et chaque nouveau membres s'impliquait à fond pour faire du tournage un succès.

Un film aux multiples récompenses

Présenté dans de nombreux festivals, récompensés par 12 Prix du Jury dont Meilleur Film et 9 Prix du Public dont Meilleur Film, "Were the world mine" est le premier film de Tom Gustafson qui adapte son court métrage à succès: "Fairies". Sur le ton de la comédie, "were the world mine" met en évidence les diffultés à vivre son homosexualité pour un adolescent dans une petite ville de province.

Inspiré par une pièce de William Shakespeare

La pièce de théâtre que préparent les élèves est "Le songe d'une nuit d'été" et les paroles des chansons du film sont tirées du texte original de la pièce de William Shakespeare. (AlloCine)


Bande-annonce.

Milk (2008)


Année de production 2008
Sortie en salles 22 septembre 2010
Titre original : Süt
Turquie, France, Allemagne
Réalisaateur : Semih Kaplanoglu
Drame
102 mn

Distribution :

Melih Selcuk (Yusuf), Basak Köklükaya (Zehra), Riza Akin (Ali Hoca), Saadet Aksoy (Semra), Alev Uçarer (Kemal), Serif Erol (Istasyon Sefi), Orçun Köksal (Erol), Sahra Özdag, Semra Kaplanoglu, Tülin Özen (Köylü Kizi), Tansu Biçer (Postaci), Burcu Aksoy

Synopsis :

Yusuf, qui vient de terminer le lycée, est inquiet sur son avenir. Passionné de poésie, certaines de ses œuvres commencent à être publiées dans d’obscures publications littéraires. En attendant, Yusuf et sa mère, Zehra, luttent pour gagner leur vie avec le lait qu'ils tirent des vaches. Mais le contexte est difficile car la rapide industrialisation que connaît la ville met vite fin aux méthodes de production traditionnelles et aux échanges commerciaux classiques de la région. Jusqu’à présent, Zehra avait porté toute son attention sur son fils. Toujours jeune et belle, elle entretient désormais une relation discrète avec le chef de gare et voit sa féminité renaître. Yusuf est décontenancé et ne sait comment réagir. Il reçoit alors son avis d'incorporation et se rend à la grande ville afin de passer la visite médicale de l'Armée. La liaison de sa mère et la déception d'être déclaré inapte au service militaire poussent Yusuf, qui vient d'une culture dominée par les hommes, à prendre de graves décisions.

Secrets de tournage.

Sélection

Le film a été sélectionné à la Mostra de Venise en 2008 et a reçu le prix Fipresci à Istanbul l'année suivante.

Trilogie

Yumurta et Milk sont les deux premiers volets d'une trilogie, que le réalisateur a tournée dans la région de l’Anatolie, l’arrière-pays de la Côte d’Égée.

Choix du lieu de tournage

Semih Kaplanoglu, qui a voulu tourner dans une région où cohabite tradition et modernité, a privilégié la région de l'Anatolie qui a subi ces dernières années de vastes transformations aussi bien sur le plan social que culturel.

Le poids de la tradition

Avec son film, Semih Kaplanoglu a voulu aborder les changements survenus en Turquie ces dernières années et les conflits intérieurs auxquels les jeunes turques doivent faire face, dans cette opposition constante entre tradition et modernité.

Jeunesse du réalisateur

Semih Kaplanoglu ayant lui-même écrit des poèmes quand il était jeune (certains ont même été publiés dans des revues littéraires), a décidé de faire de son héros Yusuf un poète.

Explication du titre

Süt, distribué en France sous le nom de Milk, se traduit en français par "Lait". Le réalisateur explique: "Tout au long de sa vie, le fils est - au sens propre comme au figuré - dépendant du « lait » de sa mère et, à tout âge, il peut avoir besoin de son aide. C’est à lui qu’elle accordera en priorité soin et protection."

Sujet de prédilection

La Nature est un sujet fréquemment traité dans la filmographie de Semih Kaplanoglu. C'est notamment le cas dans le dernier film de la trilogie, Miel.

Des données personnelles

Outre l'aspect autobiographique de son personnage principal, Semih Kaplanoglu a aussi choisi de tourner dans la région où son père a passé sa jeunesse. (AlloCine)


Bande-annonce.


Milk Bande annonce vost publié par CineMovies.fr - Les sorties ciné en vidéo
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