Israël
Réalisateur : Adi Barash et Ruth Shatz
Documentaire
80 mn
Distribution :
Nino et Doudou
Synopsis :
Tel-Aviv, le quartier défavorisé du « Jardin », où se retrouvent drogués et jeunes prostitués homosexuels. Parmi eux, Nino et Doudou, inséparables. Malgré une première rencontre mouvementée, ils font face ensemble aux coups durs. Nino, Palestinien de dix-sept ans, menacé de mort après avoir été faussement accusé de collaboration avec Israël, s’est exilé des territoires occupés et vit illégalement à Tel-Aviv. Doudou est un Arabe israélien de 18 ans accro à l’héroïne qui a fui un milieu familial violent. Livrés à eux-mêmes, ils se prostituent pour survivre. À la dérive, Nino et Doudou n’ont qu’une seule arme pour faire face à la violence et à l’homophobie : leur amitié fraternelle, source de leur énergie et du peu d’amour qu’il leur reste.Durant un an, les documentaristes ont suivi ces deux garçons. En entrant dans leur intimité, ils livrent un documentaire brutal, poignant et sans concession, qui dévoile une autre face d’Israël.
Note critique :
Documentaire à la dureté inévitable, vu son sujet, Les Garçons Du Trottoir parvient à en atténuer la violence, tant morale que physique, en dépeignant, sur un mode plus émotionnel, l'amitié des deux protagonistes que les réalisateurs ont choisis de suivre sur une année. Un parcours chaotique attend ces deux prostitués masculins du quartier chaud de Tel-Aviv dans ce compte-rendu pris sur le vif, à l'authenticité désarmante et qu'aucune voix-off directive ne vient polluer. Une face méconnue de la société israélienne nous est ainsi dévoilée, en contrepoint de l'habituelle image médiatique d'un pays en perpétuel état de guerre. Déchirant.
Dvd
Particulièrement attachants, les deux héros (mais le terme est-il bien juste?) semblent désespérément voués à une vie en marge. Le spectateur, avide de connaître la suite de leur destin, est obligé de s'en tenir à ce constat. La frustration est donc immense. Un dvd, de par son format, semblait tout désigné pour élargir la vision si noire et si pessimiste du film. L'absence totale de bonus est en cela particulièrement douloureuse. Nous aurions également aimé savoir à quel degrés de mise en scène (inévitable, même dans le documentaire le plus intègre) se seraient livrés les auteurs. Une approche critique ou sociale du sujet auraient donc été particulièrement la bienvenue. En clair, le film suscite bien des interrogations auxquelles cette présente édition se garde malheureusement de répondre.Mais ne boudons pas pour autant la satisfaction de visionner, dans sa forme intégrale et sans le moindre défaut, une oeuvre méconnue et diffusée en toute confidentialité sur Arte un soir de début 2006. Tous ceux qui le découvrirent au gré d'un zapping nocturne et qui en ont gardé un souvenir vif, verront ici une parfaite occasion de le revoir en entier. (Nicholas Dubreuil, Comme au Cinema.com)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire