1997
USA
Réalisateur : Richard Natale
Drame
87 mn
Distribution :
Tony Campisi (Leon), Richard Israel (Jerry), Crystal Jackson (Linda), Jonathan Klein (Todd), Russell Scott Lewis (Devon), Richard Miro, Sierra Pecheur, Gregory Phelan (Philip), Kevin Spirtas (Guy)
Synopsis :
Quand ils se rencontrent pour la première fois dans une brocante, c'est le coup de foudre. Philip et Guy vont tomber amoureux et emménager ensemble. Avec leur cercle d'amis, la vie réserve de bonnes choses... et de moins drôles. Les petites aventures sans lendemain qui virent à la rupture n'en sont que le début.
[Radioscopie d'un couple gay des années 90 et de leur petit cercle d'amis, tous reliés plus ou moins loin par le SIDA et ses conséquences.
Green Plaid Shirt est d'abord un produit de son temps. A peine remis des années SIDA, le cinéma indépendant américain commençait à traiter le sujet non pas comme "un douloureux problème" mais comme s'étant intégré dans le mode de vie gay. Non pas comme un passage obligatoire mais en lui donnant un traitement adulte dans sa narration, sans prechi-precha.
Tourné en douze jours, il apparait aujourd'hui comme un travail honnête sur un sujet difficile. Les 5 amis décrits dans le film (avec l'histoire centrée sur Philip et Guy, joués de manières très juste par Gregory Phelan et Kevin Spirtas) traversent les joies & épreuves avec un optimisme quelquefois déroutant mais apparaissant comme la seule arme pour lutter contre l'inévitable.
Le scénario choisit de construire l'histoire par flash-backs désordonnés, si bien que le spectateur découvre des morceaux de vie expliquant petit à petit les motivations de chacun. Ce choix à priori casse-gueule ne fait que mieux révéler nature profonde des sentiments conflictuels qui les animent tous. Déplaçant ainsi le centre d'intéret (et de même évitant le piège de films prévisibles et mélodramatiques comme Philadelphia) vers les personnages eux-mêmes et non pas vers un suspense débilitant. En gardant son focus sur la vie quotidienne, le film garde un impact plus visible.
Fauché dans certaines scènes, un peu long au démarrage (il faut s'accoutumer aux changements de tons et d'époque du montage), le film garde un aspect très californien dans son approche (les personnages s'élèvent difficilement du cliché du gay blanc musclé allié à la réussite sociale) et ne cherchant jamais à s'éloigner d'un look très téléfilm. Il reste néanmoins une des meilleures fictions sur le SIDA qui ait jamais été tournée.
Le film est uniquement disponible en DVD Zone 1 (USA), en version Widescreen 1.66:1, VO non sous-titrée. Le DVD contient également un commentaire (très enrichissant) du réalisateur Richard Natale et de l'interprète principal Gregory Phelan.] (Média-G)
Extrait.
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