Distribution :
Tom Godefroy, Jean-Philippe Franqueville, Fabrice Payan, Isabelle Girault
Synopsis :
Trois homos dans une piscine, on pouvait s’attendre au pire. Et il faut bien l’avouer, à certains moments, on n’y échappe pas : les plans qui s’attardent sur des maillots de bain dont on n’admire pas que la marque, un éphèbe nageant sous l’eau un drapeau arc-en-ciel à la main et, bien sûr, l’inévitable scène de douche, et vas-y que je me savonne. Oui, Louis Dupont aime les corps, il les admire, les regarde, et son documentaire est indéniablement autant homo érotique qu’il est homo. Ca, il ne s’en cache pas. C’est un film voyeuriste qui aime la plastique, mais a le bon goût de le faire bien. Dupont fait dans la simplicité, soigne particulièrement ses images sous-marines d’un bleu azur, tente les contre-jours, les silhouettes et les formes, mixe Jean-Michel Jarre et Le Grand bleu pour la musique, alterne poésie et sourires sensibles. Il agrémente enfin son docu de témoignages, coupe le corps pour laisser paraître l’âme, souvent toute aussi belle. Nos homos sous la douche ne sont pas des pervers lubriques comme dans un Cadinot, ils sont des passionnés, des mecs qui se battent pour imposer leurs poils et leur slip de bain dans un monde de chignons et de nichons, où la discrimination marche aussi à l’envers. Alors même si le petit budget nous impose une image parfois un peu télévisuelle, nos garçons, dans la piscine ou pas, finissent par nous attendrir, nous toucher, et leur petit quotidien devient un peu le nôtre, jusqu’à ces EuroGames qu’on attend avec impatience. Et parfois, le film s’envole pour atteindre quelques moments de grâce (une scène de danse aquatique avec une lesbienne en surpoids filmée sans moquerie et avec poésie, par exemple).
Bande-annonce
Sources : Louis Dupont
Photos : A Cause des Garçons
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