Reinas : Cinq mères sont au bord de la crise de nerfs à la veille du mariage de leurs fils avec un homme. Un film espagnol réalisé par Manuel Gómez Pereira, sorti en 2005. Une comédie acidulée avec Carmen Maura et Marisa Paredes, actrices fétiches d’Almodóvar. Arte diffuse le film Reinas jeudi 17, à 20h40.
Pendant le week-end où vont avoir lieu les premiers mariages entre homosexuels espagnols, plusieurs de ces couples font face aux sentiments de leurs parents installés à Madrid ou venant exprès pour l’occasion.
Les mères particulièrement passent par toutes sortes d’émotions : une, hôtelière spécialisée dans la clientèle gay, doit faire face à une grève de ses cuisiniers alors qu’elle doit accueillir la fête de ces noces ; une seconde arrivant d’Argentine envahit l’appartement de son fils avec sa chienne dont le fiancé a la phobie ; une troisième, nymphomane, finit par coucher avec son futur gendre dont la mère, juge, refuse de célébrer ces mariages. La dernière est contrainte d’accueillir chez elle pour un repas son jardinier cubain puisque leurs fils respectifs s’aiment.
Hystérie mon amour
Entre vaudeville et sitcom, Manuel Gómez Pereira prend plaisir à dresser le portrait de cinq “reines” de caractère, pour le moins envahissantes, narcissiques et hystériques, dont les fils doivent s’unir en grande pompe lors d’une cérémonie qui marque le coup d’envoi du mariage homosexuel en Espagne. Le film tourne certes autour des couples homosexuels, mais, comme le titre le suggère, se concentre sur les mères. Chacune a ses défauts et la relation qu’elles entretiennent avec les hommes, en particulier leur mari (ou ancien mari) anime le film par des découvertes inattendues (le chef cuisinier gréviste est l’amant de sa patronne) et des scènes sans rapport avec les mariages (la fête chez le jardinier). Le dénouement survient grâce aux solutions apportées par les mères : elles préparent finalement elles-mêmes le repas, la juge préside l’union, et la mère nymphomane finit par trouver une faute chez son fils député européen qui permet la réconciliation du couple qu’elle a failli briser.
La chienne, lâchée dans la nature, permet de relier les intrigues des différentes familles et de justifier l’utilisation d’une chronologie découpée avec des retours en arrière ou des projections en avant sur quelques heures de la vie des personnages. (Actualités des Gays)
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